La gendarmerie telle que nous l'entendons de nos jours est la descendante des maréchaussées, créées au moment de la guerre des Cent ans (1337-1457) dans le but de contrôler les débordements des troupes armées. Le 25 janvier 1536, une déclaration officielle donne plus de pouvoir aux maréchaussées : la population civile entre désormais également dans leur rayon d'action. Au cours du XVIIIe siècle, un ensemble de réformes contribue à créer une force de police à dimension nationale :
Ainsi à la veille de la Révolution, la maréchausée compte 4114 hommes. Les missions de ce corps de maintien de l'ordre sont alors définies : traquer les malfaiteurs, assurer la libre circulation des biens et de la population, garantir le bon comportement des troupes, veiller au maintien de l'ordre pendant les rassemblements (fêtes et autres évènements), en somme, maintenir l'ordre public.
La loi du 16 février 1791 donne naissance à l'institution telle qu'elle est nommée aujourd'hui : la Gendarmerie Nationale, héritère de la maréchaussée. Le 17 avirl 1798, la "grande Charte" de la gendarmerie permet d'augmenter les effectifs à 10 000 hommes. De plus, l'institution est désormais dotée d'un état-major spécifique.
Lors de la restauration, la gendarmerie subit une épuration radicale à cause de son rôle dans l'épisode napoléonien.
En 1849, la garde républicaine est rattachée à la la gendarmerie. Ainsi, la gendarmerie peut alors prendre part à la guerre de la Crimée, notamment en 1855 lors du siège de Sébastopol ainsi qu'au confilt entre L'allemagne et la France entre 1870 et 1871.
Le décret du 20 mai 1903 ne change pas les missions de la gendarmerie, mais celui-ci confirme le statut militaire de l'institution. Pendant le conflit de 14-18, la gendarmerie se voit dans l'obligation d'assurer le rôle de prévôt (conformément aux prescriptions règlementaires). Ceci contribue à brouiller son images auprès des combattants. Toute période de guerre étant propice à l'introduction de transformations, le gouvernement décide de mettre en place une sous-direction de la gendarmerie, confiée au lieutenant-colonel Plique. Dans le même temps, les membres de l'institution reçoivent le rang de sous-officer.
L'entre-deux-guerres est synonyme de grands changements au sein de la gendarmerie. En 1921, des pelotons mobiles de gendarmerie sont créés; ceux-ci ont pour mission le maintien de l'ordre. Ils sont organisés en birgades rattachées aux légions de la gendarmerie départementale.
En 1926, ces pelotons prennent le nom de garde républicaine mobile (GRM). Cette formation ne prend toute sa dimension qu'à partir de 1927 à la création de légions autonomes de GRM. Ainsi entre 1927 et 1939, 16 légions voient le jour.
Pendant cette période, les missions de l'institution sont déterminées par le gouvernement de Vichy et par l'occupant. La gendarmerie se retrouve scindée en deux clans. Certains gendarmes prennent ainsi part à la déportationd des Juifs et à l'arrestation de toutes les personnes engagées dans la résistance. Tandis que d'autres font justement partie de cette résistance et combattent pour libérer la France.
Par la suite (fin des années 50 début des années 60), bon nombre de gendarmes ont participé aux guerre d'Indochine et d'Afrique du nord, entre autres, pendant l'essor de mouvement de décolonisation. En Indochine, l'institution était investie d'une mission de surveillance de postes isolés cibles de nombreuses attaques perpétrées par les soldats Viêt-minh. Ce conflit fait près de 682 victimes et 1500 bléssés sur 15 000 hommes. En Afrique du nord, ce sont 541 hommes qui tombent entre 1952 et 1962.
Depuis la Seconde Guerre Mondiale, la gendarmerie devient l'institution moderne et diversifiée que nous connaissons aujourd'hui. Son commandement supérieur est rattaché à la justice militaire en 1947 mais elle est dirigée par un civil : un magistrat ou un un préfet.Dans les années 70, la gendarmerie poursuit son processus de modernisation avec, entre autres, la création des brigades de recherches (BR), du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) et des effectifs qui comptent de plus en plus de femmes. Par la suite, en 1981, la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) est créée. Enfin en 2004, le commandement est confié à un général de gendarmerie. A partir de 2009, la DGGN n'est plus rattachée au Ministère de la Défense; l'institution est désormais sous tutelle du Ministère de l'Intérieur au même titre que la Police Nationale et les sapeurs-pompiers.
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